Grand angle

DXC vs DXP : comprendre les différences d'architecture pour une expérience utilisateur unifiée

  • Date de l’événement 29 Mar. 2023
  • Temps de lecture min.

Découvrez les différences entre DXC et DXP, deux architectures clés pour une expérience utilisateur unifiée dans un écosystème digital.

DXC… Késako ?

Le monde du digital n’est pas avare d’acronymes, et peut-être avez-vous remarqué l'arrivée récente d'un nouveau terme : “DXC” pour “Digital Experience Composition”, ou “composition d'expérience digitale” dans la langue de Molière.

Le terme DXC a été introduit par Gartner en 2022 et a rapidement été adopté par de nombreux éditeurs spécialisés. C’est une technologie émergente qui, comme son nom l’indique, permet d'orchestrer de multiples sources de données dans le cadre d’une architecture découplée (“headless”) et composable.

Pour plus de détails autour du headless et du composable, nous vous renvoyons à notre article dédié !

DXC versus DXP : une question d’architecture

L’objectif affiché par la DXC est de proposer une interface de contribution unique pour la création d'expériences digitales sans couture autour de la fédération de données silotées

Exprimé plus simplement, une DXC aide à créer une expérience utilisateur cohérente entre vos différentes sources de données : CMS, ecommerce, données client, informations produit (PIM), assets digitaux (DAM)… L’objectif est simple : leur permettre de savoir quel contenu vient de quelle source et est affiché sur quelle interface

L’idée est encore émergente et peut recouper le positionnement de certains éditeurs de plateformes de gestion de contenus, qui affirment, pour la plupart, être capables de tenir ce rôle. C’est ainsi qu’est né l’acronyme “DXP”, pour “Digital Experience Platform”, qui est d’ailleurs devenu une catégorie à part entière dans le Gartner. 

L’idée derrière la DXP est de déployer une véritable stratégie de marketing numérique basée sur les briques fonctionnelles suivantes : gestion de contenu (CMS), connaissance client unifiée et segmentation (CDP), personnalisation, marketing automation et, pour les plus exhaustives, orchestration de parcours client. Si vous trouvez que cela ressemble étrangement à la définition donnée de la DXC en début de ce paragraphe, vous n'aurez pas tort !

La différence se situe dans les détails. La DXP a complètement du sens dans le cadre d’une architecture monolithique (voir ci-après) où elle va servir de point de contact unique à la donnée et à la contribution. La question peut se poser dans le cadre d’une architecture plus éclatée où chaque solution porte sa donnée et est garante de l’intégrité de celle-ci. C’est ce qu’on appelle une architecture “composable”.
 

Les deux architectures ont chacune leurs forces et faiblesses. Le composable a émergé dans le contexte d’écosystèmes digitaux complexes où chaque brique ne gère qu’un périmètre fonctionnel limité pour ne pas à avoir des duplicatas de données sur différentes bases, là où un monolithe est davantage un couteau-suisse, quitte à démultiplier les données.

Le problème posé par le composable réside dans la gestion de la “glue” entre toutes les briques. Quelques cas d’usages :

  • Je veux mixer contenus éditoriaux et pages produits de façon cohérente pour créer une expérience d’achat complexe entre des contenus (FAQ, vidéos tutos, témoignages…) et des produits.
  • Je veux exploiter des données comportementales et contextuelles issues de ma CDP (customer data platform) à la fois sur mes landing pages et sur mon site de contenus.
  • J’ai mis en place un forum qui doit être mixé avec mes pages de contenus de façon intelligente (contenus connexes…).
  • Je souhaite unifier l’expérience utilisateur de mon tunnel de commande qui intègre de la signature électronique et qui propose un widget ayant une interface utilisateur complètement différente.

Découpage de l'interface utilisateur

Comment se passe la gestion de cette “glue” au sein d’une DXC ? D’un point de vue technique, celle-ci permet de découper l’interface utilisateur en petits modules indépendants et autonomes : c’est ce qu’on appelle un “micro-frontend”. 

Ce dernier est développé, déployé et géré de manière indépendante, ce qui permet de les mettre à jour ou de les remplacer sans affecter les autres. Les micro-frontends sont souvent utilisés pour permettre à des équipes distinctes de travailler sur des parties différentes de l'interface utilisateur.

Qui sont les éditeurs présents sur le marché ?

Uniform est un éditeur américain ayant fait récemment une importante une levée de fonds. Nous avons pu avoir une démonstration de la solution qui semble puissante mais, à date, complexe à prendre en main pour une équipe métier.

Ninetailed, basé à Berlin, se concentre davantage sur la personnalisation et a récemment levé 5 millions d'euros. L’éditeur se présente comme leader de "la gestion de la donnée pour les architectures composables".

L’open-source n’est pas en reste avec Entando qui permet aux équipes de créer ou de réutiliser des composants et des "packaged business capabilities" sur tous vos canaux avec un focus important sur la scalabilité.

Retour vers le futur

Chez Smile nous sommes particulièrement familiers des problématiques posées par la DXC. Nous travaillions déjà en 2014 sur “ESIGate”, un service d’intégration côté serveur pour créer des expériences sans couture !

N'hésitez pas à solliciter nos experts en “glue” qui se feront un plaisir d’étudier vos problématiques.

Guillaume Lanthier

Guillaume Lanthier

Responsable AI Factory